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28/08/2013

A bout de souffle

Comme la cigarette qui n'a pas disparu simplement des restos et cafés mais aussi des écrans de cinéma, si tout le monde fume dans un film c'est qu'il a été tourné dans les années 70, l'enseignement magistral est à bout de souffle. Le problème c'est que sous assistance respiratoire, on peut durer encore longtemps à l'état végétatif. Peut être que les Moocs (Massive open online courses) porteront le coup fatal en débranchant la pédagogie grabataire. Il s'agit de filmer un cours et de le mettre en ligne. Tout simplement. A un coût de production quasi-nul.

Les Moocs, c'est le bonheur des étudiants : le cours disponible quand on veut, où on veut. Mieux que le polycop non actualisé ou que les notes prises entre deux rêveries sur les marches de l’amphi bondé et surchauffé parce que le  chauffage c’est du 1er octobre au 1er avril et que c’est trop compliqué de l’éteindre puis de l’allumer et que s’il fait froid en mai, on sortira les pulls. Et puis les Moocs ça laisse le temps de déambuler sur les Champs-Elysées à la recherche de Jean Seberg, et de revoir encore le film si on ne l'y a pas trouvée.

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Avec les Moocs, la parole professorale se diffuse à grande échelle mais surtout elle est enregistrée : l'enseignant ne peut plus dire qu’il ne l’a pas dit et on peut vérifier s’il ne débite pas un truc d’il y a trois ans et si ce qu’il raconte n’a pas pris un coup de vieux, et lui avec.

C’est tellement le bonheur les Moocs que cela permet aux profs de continuer à faire leur cinéma et aux étudiants d’aller à la séance de leur choix. Reste plus qu’à inventer ce que l’on fait en cours à 200 (voire 500) avec tous ceux qui ont déjà vu le film. Ce serait tellement plus simple si le prof c'était Jean Seberg.