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05/03/2013

Comme d'habitude

Il paraît que la ritournelle de Claude François est la chanson la plus connue au monde, si l'on inclut son adaptation americaine, My Way. Elle est en tout cas connue de François Hollande, car son pour son premier discours consacré à la formation professionnelle, on ne peut pas dire que l'originalité était présente. Il aurait d'ailleurs lu les notes de 2008 de son prédécesseur, le discours n'aurait pas été différent. Un système cloisonné, opaque que les partenaires sociaux devront avoir le courage de réformer (signe qu'ils se gavent sur la bête et qu'il faut arrêter), qui coûte 32 milliards, qui est submergé par 55 000 organismes de formation et qui au final est inefficace. Soit en une seule intervention, l'ensemble des clichés que l'on peut entendre sur le système de formation professionnelle. Comme d'habitude. Et puisque François Hollande a placé son quinquennat sous le signe de la jeunesse, voici un petit jeune de la fin des années soixante dix qui montre que lorsqu'on chante les chansons des autres on peut y mettre un peu de créativité.


Sid Vicious, à défaut de grand talent (encore que...) avait au moins de l'énergie et le souci de traduire la rupture en actes.

Faut-il encore rappeler que les 32 milliards d'euros additionnent les dépenses de formation du secteur public, du secteur privé, de l'apprentissage, de l'insertion, de la formation des salariés ou encore de l'alternance, et que là dedans il y a une grande part de salaires et que 6 milliards seulement sont gérés par les partenaires sociaux et que les réaffectations possibles ne concernent qu'une partie réduite de ce chiffre brandi comme un étendard et qui ne signifie strictement rien ?

Faut-il encore rappeler que les particuliers ne représentent que 7 % des achats de formation, et qu'à 93 % ce sont des entreprises, des OPCA, POLE EMPLOI, les Conseils Régionaux qui achètent la formation ? qu'il s'agit donc d'achat fait par des professionnels. Et que s'il y a défaut de qualité, c'est moins du côté de l'offre qu'il faut se tourner que de la demande et surtout de la commande ? le fameux "tant qu'il y aura un couillon pour payer, il y aura un malin pour vendre" a de beaux jours devant lui à ce rythme. Et ce ne sont pas des procèdures d'accréditation, de certification ou de contrôle qui y changeront quelque chose. Ceux qui sont persuadés du contraire feraient bien d'y réfléchir en dégustant leurs lasagnes chevalines.