10/08/2016
Nostalgie
Tout voyage est une nostalgie. Peut être de part sa fin annoncée. Peut être parce que l'on sait que l'on ne repassera jamais dans ce coin là, que l'on ne regardera jamais plus cette rue, ce ciel, cette lumière, ces gens que l'on croise et ceux avec lesquels on échange quelques mots.
Cette nostalgie, inhérente au voyage, elle vous saisit plus profondément à la vue d'un rémouleur des temps pas encore post-modernes.
Où lorsque vos pas croisent une station service qui ne sait pas encore que les années 70 sont terminées.
La nostalgie, dans sa version superficielle, c'est un peu de vintage et les couleurs de son enfance.
Et de manière plus profonde, ce qui vous a marqué, avec lequel vous vivez et qui contribue à vous changer tous les jours.
On n'est pas à Londres, mais le propre de la nostalgie est d'abolir temps et distances. Alors on peut être persuadé que c'est bien ici que les Pink Floyd ont enregistré leur meilleur album.
C'est également ici que l'on joue sa vie comme on joue on flipper : on gagne, on perd, mais toujours on espère s'en refaire une petite...gratuite !
Pourquoi les années 80 ont-elles cette odeur de 70 alors qu'elles en furent la négation presqu'absolue ?
Et pourquoi ces vallons, battus par l'Océan Indien, sont-ils absolument semblables aux grands plateaux de l'Alentejo ? parce qu'ils suscitent tous deux l'envie de s'y établir, de mener une vie chamanique et d'écrire, ou alors parce qu'ils inscrivent en vous, irrémédiablement, un peu de saudade, une tenace nostalgie ?
00:05 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nostalgie, voyage, vacances, australie, littérature, photographie, alentejo