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17/12/2009

Le syndrome de Prométhée

Pour Gaston Bachelard, le syndrôme de Prométhée était la soif de connaissance habitant tout un chacun : en savoir plus que ses pères, plus que ses maîtres, voilà le complexe d’Œdipe intellectuel. Ce n’est pas à cette définition qu’il est fait référence ici mais à cette crainte de subir le terrible châtiment de Promothée, condamné à voir chaque jour un aigle dévorer son foie, pour avoir osé sortir de ses prérogatives, défié les dieux et ne pas être resté à sa place en donnant le feu, et la connaissance, aux humains. Le syndrome de Prométhée est donc celui qui conduit à déifier la hiérarchie et l'organisation et à se sécuriser dans le périmètre de sa fonction, ce qui revient en réalité à ne pas vraiment l'exercer.

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Prométhée enchaîné - Rubens

Le syndrome de Prométhée était présent lors de la journée organisée par Demos sur le thème de l'évaluation de l'efficacité de la formation. Si l'on veut véritablement apprécier l'impact de la formation, il faut aller au-delà de la formation et ne pas hésiter à s'inviter sur le terrain d'autrui : l'organisation et l'évolution des contenus de fonctions en lien avec l'évolution des compétences, le management et l'intégration par les managers de la prise en compte systématique des formations suivies, la rémunération parce que le développement de compétences passe aussi à un moment donné par la reconnaissance salariale, le résultat économique et la contribution de la formation à la performance, le confort au travail du salarié mieux formé, etc. Bref, il faut aller sur l'ensemble de la politique RH, de la politique manageriale, de l'organisation de l'entreprise et de ses résultats économiques. Ici, pour certains responsables formation, on était trop loin de leur fonction. En réalité, on y était pleinement : c'est au-delà de la fonction que celle-ci produit du sens. Pas facile de briser les chaînes de Prométhée, c'est pourtant indispensable si l'on veut retrouver la liberté et la vie, à l'instar du Prométhée de Frantisek Kupka.
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Frantisek Kupka - Prométhée

10/09/2009

RE-PUB !

- Encore une pub !
- Eh oui....
- Pas deux jours de suite quand même !
- Eh si....
- Il s'agit de quoi cette fois-ci ?
- De l'ouverture en mars 2010 d'un Master 2 de Responsable Formation organisé en partenariat par DEMOS et par l'Université d'Evry.
- Quoi, encore un partenariat public privé (PPP) ?
- Eh oui...une Université innovante qui s'associe à un leader de la formation continue, pour dépasser le vieux conflit entre l'académique et l'opérationnel et proposer une véritable formation professionnalisante.
- Ouahou ! c'est pas un peu langue de bois ça comme discours promotionnel ?
- Eh non...c'est juste la réalité d'une belle union.
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Alain Garrigue - Union Profane - 2002

Si vous voulez en savoir plus sur le Master 2, la plaquette de présentation ci-dessous.Plaquette_responsable_formation.pdf

- Et si on veut en savoir plus sur Alain Garrigue ?
- C'est possible aussi : c'est un toulousain...
- Non !
- Eh si.....http://www.alaingarrigue.com/
- Vous n'êtes pas un peu chauvins vous les toulousains ?
- Eh non...on est juste toulousains !

18/05/2009

Du bon usage du matelas

A l'occasion des Trophées du DIF organisés le 19 mars dernier, DEMOS a réalisé une enquête auprès de plus de 1100 salariés pour mieux identifier leur connaissance du droit individuel à la formation et surtout l'usage qui en est fait. Il ressort de cette enquête que nombre de salariés n'utilisent pas le DIF...parce qu'ils le thésaurisent : "je garde mon crédit, on ne sait jamais", "je n'utilise pas mes heures, je pourrai en avoir besoin", "je peux peut être faire autre chose que ce qui m'est proposé", "je ne veux pas utiliser mon crédit pour n'importe quoi"...L'épargne l'emporte sur la consommation et la capitalisation sur l'utilisation. Or, le crédit DIF n'est pas un crédit d'argent mais de temps, et il s'appauvrit si on ne l'utilise pas. En effet, le compteur étant plafonné à 120 heures, il est nécessaire de consommer de manière régulière si l'on ne veut pas perdre des heures. En d'autres termes, c'est l'épargne qui fait perdre du crédit et non la consommation.

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Jean-Pierre Willems - Au regard des divinités

Le bas de laine sous le matelas demeure manifestement très présent dans les comportements : un petit épargnant sommeille en chacun de nous et le rentier n'est jamais très loin. Il est donc nécessaire de rappeler que le matelas n'est pas un coffre-fort mais le support du sommeil et des rêves. Plutôt que de transformer vos matelas en sous-sol de banque, laissez le être le tapis volant de vos rêves....et utilisez votre DIF.

19/03/2009

Trophées du DIF 2009

Ce jeudi 19 mars se tiennent les troisièmes Trophées du DIF organisés par DEMOS. L'occasion de faire le point sur le développement d'un dispositif qui poursuit sa montée en charge.

Pour ceux qui ne se rendront pas à la manifestation, le support de mon intervention sur l'actualité du DIF intitulé : le DIF, Acte II, scène I.

 

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Fernand Schlegel - Trophée III

Le 1er mouvement s'intitule : Ma réforme, ma réforme, ma réforme ! on y apprend comment les partenaires sociaux ont refusé de répondre à l'injonction de réforme et ont affirmé leur autonomie.
Le 2ème mouvement s'intitule : vous vouliez transférer, et bien portez maintenant ! où il est question de la différence entre transférabilité et portabilité.
Le 3ème mouvement a pour titre : Cachez ce DIF que je ne saurai voir ! on y explique que le DIF ne se caractérise pas par l'initiative du salarié mais par la négociation avec l'employeur. Tel est le véritable DIF, occulté trop souvent.
Le 4ème mouvement constate que : C'est le temps qui manque le moins ! mais sans doute davantage l'argent avec l'équation financière difficile à trouver, et plus encore après la création du Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels.

Bonne lecture.



21/03/2008

Trophés du DIF 2008

DEMOS organisait, jeudi 20 mars 2008, la deuxième édition des Trophées du DIF. L’occasion de faire le point sur les  évolutions du dispositif et sur les projets de réforme en cours. Sur le bilan il ressort que le développement quantitatif se poursuit, mais surtout que l’appropriation du DIF progresse et que nombre d’entreprises et de salariés ont une maturité importante sur le dispositif qui, articulé à l’entretien professionnel et aux périodes de professionnalisation, permet de véritablement travailler sur des parcours de formation. Peut être relevé également le nombre significatif d’entreprises qui utilisent le DIF pour développer l’appétence des salariés, notamment les moins qualifiés, pour la formation.

Sur les réformes en cours, les partenaires sociaux présents (CGT, FO, MEDEF) ont exprimé leur souhaite d’aller au bout du travail de bilan et d’évaluation avant d’engager véritablement une négociation qui ne devrait pas aboutir avant l’automne, la loi venant ensuite. Sur le fond, l’unanimité semble constituée sur le fait d’avoir plutôt un acte II de la réforme de 2003-2004 plutôt qu’une « réforme de la réforme ». Comme indiqué déjà sur ce blog, les fondamentaux sont en place et s’il faut bien évidemment faire évoluer le système de manière permanente, il faut prendre garde aux effets de table rase qui ne sont souvent que des effets de manche.

En complément, les résultats de l’enquête DEMOS, Kelformation, 20 Minutes et l’AEF auprès des entreprises et des salariés, et mon intervention sur le DIF, outil d’innovations juridiques.

 Enquête DIF – DEMOS.ppt

TropheesDIF2008-JPW.ppt