01/08/2012
Back to Paris
Pas un jour sans qu'il ne se trouve un chicagolais pour poser la question : "Vous venez d'où ?" et lorsque l'on annonce "Paris, France" immanquablement, et quel que soit l'interlocuteur, la réaction a toujours été :"Mais en ayant la chance d'habiter à Paris, qu'est-ce que vous venez faire à Chicago ?".
Se plonger dans la ville, en faire le tour, la mettre à distance, puis s'y replonger. S'étonner que dans la troisième plus grande ville des Etats-Unis la campagne soit si proche, la nature si présente et que l'atmosphère soit si provinciale avec ses quartiers si différents.
Chicago où la forte ségrégation raciale n'a pas géographiquement disparue. Au nord, les quartiers bourgeois et les villas cossues.
La classe bourgeoise blanche qui le week-end équipe de sonos les bateaux pour transformer la marina en gigantesque discothèque upper-class mais pas vraiment upper-goût.
Plus on va vers le Sud, plus la population est noire. Et les barbecues dans les parks remplacent les partys sur les bateaux.
En déambulant sur les bords du lac Michigan, la lumière peut vous donnner l'illusion l'espace d'un instant, un court instant, d'avoir les yeux de Saul Leiter pour prendre quelques photos.
Il faut dire que Chicago est une ville d'art, où même les buildings font écho aux tableaux de Magritte, très présents à l'Institute of Art.
Etrange impression, comme souvent aux Etats-Unis, d'être à la fois dans un lieu d'histoire mais également dans un lieu où seul importe le présent. La nostalgie est une marque de la vieille europe. N'oublions pas qu'aux JO, les deux nations trustant les médailles sont la Chine et les Etats-Unis.
Fin de l'intervalle chicagolais donc et retour au duomicile, dans un lapsus publicitaire qui n'aurait pas déplu à Lacan, preuve que rien n'est vraiment inconciliable.
17:49 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : chicago, journal, voyage, publicité, photo, peinture, art, vacances