Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

03/09/2014

Une victime collatérale

La mise en place du compte personnel de formation et du conseil en évolution professionnelle, qui l'accompagne, pourrait bien faire une victime collatérale, à savoir le bilan de compétences. A compter du 1er janvier prochain, le bilan ne sera plus accessible dans le cadre du DIF, qui disparaît, il ne sera pas éligible au CPF, au motif que le CEP est gratuit et qu'il peut rendre les mêmes services, et il n'est plus finançable au titre des périodes de professionnalisation qui doivent avoir une durée minimale de 70 heures. Fin de partie donc pour le bilan ? 

IMG_9641.jpg

Certes, il reste le plan de formation et le congé de bilan de compétences, mais tout de même les financements se réduisent pour ce dispositif qui n'a pas bonne presse auprès des partenaires sociaux ou de l'Etat. Trop centré sur une dimension personnelle, insuffisamment professionnel, trop souvent générique voire horoscopique pour certains, le bilan de compétences n'aura pas véritablement trouvé sa place dans le champ de la formation continue. Dommage car pour ce qui concerne le Conseil en évolution professionnelle, et sans vouloir faire de procès d'intention, il serait surprenant que le dispositif rende effectivement les services attendus de lui. C'est d'ailleurs à l'évidence un des points faibles de la réforme en cours. 

Commentaires

Le cahier des charges du CEP prévoit toutefois explicitement qu'une prestation de Bilan de compétences peut être mobilisé dans ce cadre (§3.2.3. Le recours à des prestations externes).
Les acteurs du bilan ne restent pas par ailleurs immobiles (Cf. le colloque "Bilan de compétences au service de la continuité des parcours professionnels : enjeux individuels et collectifs" du jeudi 04-09).
Bonne journée !

Écrit par : Gerland | 03/09/2014

Mobilisée est un joli mot (encore qu'un peu militaire à mon goût), mais il aurait été plus juste de dire "acheter" cela aurait permis de ne pas éluder la question qui n'est pas traitée dans le CEP : avec quelles ressources mobilise-t-on le bilan ?

Mais j'ai bien noté que les acteurs étaient, eux aussi, mobilisés.

Bonne journée


jpw

Écrit par : jpw | 03/09/2014

Le congé pour Bilan de compétences semble la voie toute tracée...

Écrit par : Gerland | 04/09/2014

Certes, mais à la réflexion on peut envisager d'autres solutions, certes un peu bricolées, mais on est artisan ou on ne l'est pas. Deux possibilités pourraient être explorées :
- la première est que dans le référentiel du socle de compétences, tel que transmis par les partenaires sociaux au Gouvernement, il y a la construction d'un projet professionnel. Sous réserve de l'appeler autrement, on pourrait donc faire du bilan qui ne dit pas son nom dans le cadre du CPF ;
- et puis, plus généralement, sous couvert de formation visant la compétence à savoir transformer son expérience en compétences, on pourrait construire une action qui permet d'analyser ses compétences et la coupler à l'action précédente.

Bref, peut être faut-il varier les modalités pour atteindre le même objectif.

jpw

Écrit par : jpw | 04/09/2014

Bonjour,
Le bilan de compétences dans le socle minimum de compétences ?
Bien sûr, comme cela il deviendrait opposable à l'entreprise qui devrait obligatoirement l'accepter et rémunérer le collaborateur pendant son absence...
Pendant ce temps, les chinois, les coréens, les américains, les africains et les autres travaillent... Certains en France continuent de croire que les entreprises peuvent (ou plutôt doivent !) payer tout et n'importe quoi et ce sont ces dernières qui finissent par devenir les victimes collatérales de ces doux rêves.
Cordialement,
Brestois

Écrit par : Brestois | 05/09/2014

C'est vrai que les propositions de JPW suscitent plus le hola que la
ola...

Écrit par : Gerland | 05/09/2014

@brestois : l"assimilation des chinois, coréens, américains et africains me laisse un peu rêveur. Sinon je vous rappelle que le bilan de compétences est entré dans le code du travail le jour où les employeurs y ont trouvé intérêt pour reclasser les salariés dont ils se séparaient, date à laquelle ils ont cessé de s'opposer à ceux qui voulaient établir un droit à l'orientation.

@Gerland : dans le sud, ni hola ni ola, plujôt des olés !

Écrit par : jpw | 05/09/2014

Plus de Droit à la formation, plus de périodes de pro, plus de bilans de compétences, un CIF qui sera à terme liquidé (trop cher) et un CPF dont personne ou presque n'imagine qu'il fonctionnera avant des années (ou permettra de se former ce qui revient au même).

Bref la réforme n'en est pas une et sauf miracle de dernière minute on aura juste cassé ce qui marchait (mal) pour aboutir à une déstabilisation de tous les acteurs de la formation (OPCA compris)

Les 6 millions de travailleurs non qualifiés apprécieront.

Avant de prétendre changer la formation des autres (le privé) l'Etat devrait prêter attention à son propre organisme de formation et redonner de l'air et l'espace au pays..

Écrit par : cozin | 07/09/2014

Les commentaires sont fermés.