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21/02/2014

On va enfin savoir

....encore quelques semaines, ou petits mois, de patience, et nous saurons. Enfin. Nous saurons ce qu'est une formation de qualité dès que sera publié le décret qui doit nous révéler, après tant de vaines recherches, le grand secret. Gai, gai, réjouissons nous. Ou pas. Car il n'est pas impossible, et l'on pourrait même dire sans excès de pessimisme qu'il est probable, que les critères qui nous seront proposés seront de piètre qualité, notamment si l'on se fie au fait que toutes les tentatives, nombreuses, pour faire évoluer la définition de l'action de formation se sont heurtées à des murs d'incompréhension plus infranchissables que la mer rouge. Et il est à craindre que sous couvert de qualité on ne soit guère capable de produire autre chose qu'une bureaucratique normalisation. 

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C'est un vieux fantasme de tous les contrôleurs, centralisateurs, normalisateurs et autres rabougris de l'imagination que de penser qu'ils pourront réguler d'en haut, par décret (mais après consultation de toutes les parties, cela va de soi...), la qualité de la formation. Pourtant, le marché de la formation est un marché de professionnels. Les entreprises, les OPCA, POLE EMPLOI, les conseils régionaux...autant d'acheteurs de formation dont c'est le métier. Et l'achat de formation par les particuliers représente péniblement 6 % du marché, avec un droit protecteur spécifique, ce qui est normal. Faut-il donc qu'ils soient maladroits, incompétents, étourdis, hébétés, drogués ou endormis ces acheteurs professionnels pour acheter n'importe quoi. Mais grâce aux sénateurs qui, hélas, ne se sont pas endormis et ont poursuivi leurs travaux tardivement, ils sauront enfin ce qu'est la qualité et pourront cocher satisfaits les cases de la conformité pour acheter en toute tranquillité. Allez, tous en route vers l'innovation garantie par décret !

Commentaires

Oui !
Dressons bien haut les murs des normes de qualité définies par Décret. C'est sans doute la garantie ultime pour libérer l'innovation pédagogique (qui ne manquera pas de ne pas tenir dans les cases administrativement définies).
Et surtout, focalisons-nous sur "la lutte contre les dérives thérapeutiques et sectaires", deux hydres qui menacent quotidiennement tous les stagiaires.
Et rendez-vous dans 40 ans pour voir les brillants résultats !!!

Écrit par : gerland | 22/02/2014

Et, à votre avis et de manière très concrète, cela devrait ressembler à quoi ?

Écrit par : bcallens | 23/02/2014

En fait, c'est très anxiogène comme disposition parce que l'on peut y mettre n'importe quelle restriction. Y compris les plus arbitraires car ce texte permet l'arbitraire.

Des normes ? Mais quelles normes ? Des normes relatives aux organismes de formation ? aux formateurs eux-mêmes ? Aux formations elles-mêmes ? à des considérations pédagogiques ?

Va-t-on voir, au pire, débarquer des "inspections" durant les prestations comme à l'éducation nationale ?

Je m'attends au pire...

Écrit par : bcallens | 23/02/2014

L'hôpital qui se fout de la charité :
- 100 milliards dépensés tous les ans pour 2 millions de jeunes NEET à la rue,
-150 000 jeunes rejetés tous les ans après 10 ou 15 ans d'école,
-un taux de chômage de 50 % des jeunes diplômés,
- une place de plus en plus médiocre au sein des pays de l'OCDE

et il faudrait recevoir des leçons sur la qualité en formation !

Écrit par : cozin | 25/02/2014

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