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14/05/2013

Non, bob, t'es pas tout seul !

Quand on demandait à Francis Bacon si tel peintre n'avait pas influencé son travail, il répondait invariablement : "j'ai été influencé par tellement de peintres que c'est bien possible". La même réponse aurait pu être obtenu de Picasso, d'Ingres et finalement de tout ceux qui font véritablement de la peinture. Il faut nous y résoudre, nous sommes des éponges. Même, ou plutôt, surtout, cette grande tige d'Alain Garrigue, dont on comprend mieux du coup certaines peintures.

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Alain Garrigue - Eponge, mode d'emploi - 2001

Consciemment, inconsciemment, par volonté, par goût, par désir, par fascination, par obligation, par la contrainte, par le plaisir, tous les jours nous épongeons mots, images, émotions, connaissances, odeurs, sensations, raisonnements, relations, visions, rêves, actions, en un mot tout ce que nous vivons. Eponger, certes, et pourquoi pas de bon coeur. Mais pourquoi faire ? la véritable question est moins dans ce que nous épongeons que dans ce qui ressort lorsque nous pressons l'éponge. Que va nous livrer la magique alchimie de l'individualité, de notre singularité ? qu'allons nous faire, nous abstenir de faire, essayer de faire, rêver de faire, ne pas vouloir faire ou faire en sorte de ne pas faire ? C'est parce que la réponse à cette question est toujours une surprise, que je prends toujours autant de plaisir, depuis 25 ans, à être formateur, éponge au milieu des éponges. Et c'est ainsi que Bob l'éponge est grand !

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