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26/04/2013

Du courage

Du courage il en faudra aux salariés de Florange, condamnés après l’arrêt définitif des hauts-fourneaux à voir se détériorer lentement mais irrémédiablement un outil de travail qui est aussi le totem de la vallée et une part de l’identité professionnelle mais aussi personnelle. Pour ceux qui souhaiteraient voir de près ce courage, on ne peut que recommander l’excellent film d’Anne Gintzburger « La promesse faite à Florange ».

Et à propos de promesse, ce fût jour d’enterrement à Florange, comme 4 ans plus tôt à Gandrange.

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Du courage, il en aurait fallu aux Présidents de la République non pas pour tenir des promesses intenables, mais pour ne pas les faire et pour dire publiquement les limites de leur action et cesser de faire croire que la volonté peut tout, que la politique se réduit à la question du chef et de l’homme providentiel et que le destin d’un pays dépend du caractère d’un homme. Du courage il en faudrait pour qu’un Président accepte de dire, voilà ce qui relève de mon pouvoir et voilà ce sur quoi je ne peux agir. Du courage il en faudrait pour assumer, comme l’avait fait Lionel Jospin de dire que l’Etat ne peut pas tout. Et du courage il en faudrait également pour que, si l’Etat ne peut pas tout, il aille au moins au bout de ce qu’il peut. 

Commentaires

Bonjour,

Désolé Mr Cozin, j'ai du rerédiger la note et votre commentaire en a fait les frais. Je le reproduis ici :

"Finalement le seul intérêt d'une victoire de la Gauche c'est de faire prendre conscience aux français que personne ne va travailler et faire des efforts à leur place. Ça fait quand même un peu cher la leçon. Au final on pourrait bien se rendre compte que les forces vives de la nation sont désormais les entrepreneurs avant tout et qu'à vouloir les assommer de taxes et d'impôts avant qu'ils ne grandissent étrangle financièrement tout le pays. En tout cas vu de l'étranger la France et les français consternent de nombreux amis dans les Amériques."

Cordialement

jpw

Écrit par : jpw | 26/04/2013

Il faudrait que l'on s'entende sur le sens du mot "entrepreneur"...

Ce terme ne peut avoir du sens que pour les petites structures. Au-delà d'une certaine taille, il s'agit d'un personnage "fantôme"

Et l'on ne peut décemment pas qualifier "d'entrepreneurs" ceux qui se contentent d'apporter des capitaux.

Écrit par : bcallens | 28/04/2013

"Et l'on ne peut décemment pas qualifier "d'entrepreneurs" ceux qui se contentent d'apporter des capitaux."

Pas sûr, un entrepreneur c'est celui qui risque de l'argent sur un projet économique, qui spécule sur un développement futur, qu'il soit à la tête de l'entreprise ou simple actionnaire. Sans armateur Christophe Colomb n'aurait pas découvert l’Amérique comme chacun le sait. Quelqu'un qui entreprend c'est donc quelqu'un qui mise sur le développement de ses propres affaires ou d'affaires dirigées par d'autres. La Gauche a diabolisé et les entrepreneurs en pendant qu'il était légitime de faire payer tout autant le salarié que l'actionnaire. Sauf que sans actionnaire le salarié n'a plus de travail (le contraire n'est plus si évident).

La Bourse et la finance ne sont pas le diable et sans eux nous aurions un niveau de vie divisé par 2 ou 3 (à travail constant). Pour construire des voitures il faut beaucoup investir, si les actionnaires sont jetés en pâture ils vont tous se réfugier dans la pierre ou partir à l'étranger et les français chercheront en vain de l'argent et du travail.
Un reproche qu'on peut faire au capitalisme c'est d'avoir embauché des salariés (non responsables sur leurs propres fonds de la bonne marche des affaires.) pour diriger les grandes entreprises.
Aujourd'hui c'est bien d'entrepreneurs et de capitalistes dont la France manque, pas d'employés de bureau.

Écrit par : cozin | 28/04/2013

Bonjour,

Ce ne sont quand même pas les actionnaires qui conçoivent, construisent et vendent les voitures ou les avions...

Écrit par : bcallens | 29/04/2013

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