06/08/2016
JO AUSSIES
A partir d'aujourd'hui, c'est JO pour tout le monde. Pour fêter l'ouverture des Jeux, l'Opéra de Sydney s'est paré des couleurs des équipes australiennes, qui sont les mêmes que celles des brésiliens : auriverde !
Les voiles colorées toisent le Harbour Bridge qui reste de noir vêtu.
Toutes les lumières de la baie, du coup, offrent un coup de jeune aux ternes immeubles du CDB, centre ville sans âme qui se ressource aux douceurs de la baie.
Les éclats de bleu ravivent le pont céleste, ambiance festive, toute en douceur.
Cette douceur de vivre est-elle due aux calmes eaux de la Baie ? pour ce qu'il est possible d'en juger en quelques jours, pas seulement. Car cette douceur s'étend bien au-delà de la ville.
Pour l'heure, l'Opéra attend Hélène Grimaud, dont la présence est une évidence tant ce pays lui ressemble.
Au soleil couchant, les temps se mélangent et les époques fusionnent sans que cela n'émeuve grand-monde.
Et lorsque quelques nuages teintent la baie de belles variations de gris, la douceur demeure.
Le temps d'une escapade sur le Harbour Bridge, pour se frotter aux barres métalliques et au bleu du ciel.
Ces lignes et ces couleurs rappellent quelque chose...
...des lignes droites, du noir profond, du bleu...
...Soulages s'est invité sur le Harbour Bridge. Il est le bienvenu, le pays est à sa mesure.
00:05 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jo, jeux, sydney, rio, baie, mer, vacances, voyage, australie, peinture
02/04/2008
Valeurs et performance
Trois sujets récents de l'actualité : les quarante ans de Mai 68, le débat sur les sportifs et le boycot des JO, le récent discours de Barak Obama sur les races. Quel point commun entre ces trois évènements ? Tommie Smith.
Le 16 octobre 1968 à Mexico, Tommie Smith remporte le 200 m des Jeux Olympiques. Sur le podium, avec John Carlos troisième de la course, il monte chercher sa médaille en chaussettes noires et lève un poing ganté en mémoire de Martin Luther King, qui venait d'être assassiné, et plus globalement pour protester contre la condition des noirs aux Etats-Unis.
Tommie Smith et John Carlos seront exclus immédiatement des JO. Sans beaucoup de soutien de la part du mouvement sportif et avec des menaces de mort. Tommie Smith passera ensuite une licence de sociologie et deviendra éducateur sportif et entraîneur de jeunes.
Pendant combien d'années, à l'entraînement, dans les courses de préparation, dans les courses de sélection, dans les premiers tours des JO, Tommie Smith a pensé à son geste ? qui aurait pu battre Tommie Smith ce jour là ? record du monde battu en se relevant avant l'arrivée. Ce n'était pas une course pour Tommie Smith, c'était l'élan de toute une vie.
L'adage "quand on veut on peut" est une stupidité. Pour Tommie Smith, il n'aurait pas fallu que vouloir et rien n'aurait été possible s'il n'avait pas été l'un des meilleurs coureurs de 200 m de l'époque. Mais comment ne pas souligner combien lorsque le talent et le travail s'associent à la force d'un projet basé sur les valeurs et s'adjoint une capacité de courage et d'engagement sans faille, alors la performance atteint des sommets. Et le geste demeure comme un exemple de l'engagement.
A l'heure où les entreprises affichent discours sur les valeurs et l'éthique, on ne peut s'empêcher de constater que les vraies valeurs se traduisent par de véritables actes d'engagement.
Sur Tommie Smith on lira le récent et très beau livre de Pierre-Louis Basse 19"83 (Stock).
22:14 Publié dans DES IDEES COMME CA | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tommie smith, jo, obama, mai 68, éthique