09/08/2013
Asosan
Il faut prendre le joli train rouge qui part de la ville de Kumamoto, ou plutôt de la ville de l'ours Kumamon, l'omniprésente mascotte qui rend les gens heureux. En même temps, ça marche (le train et la mascotte).
Après avoir serpenté à flanc de montagne, on pénètre dans une des plus grandes caldeira du monde avec ses 120 kilomètres de circonférence. Au centre de ces effondrements éruptifs, de vertes cultures dessinent une douce chevelure à la terre de lave.
Le Mont Aso, c'est un ensemble de cratères, dont la plupart n'ont plus d'activité mais dessinent une géologie fascinante : petite plongée dans les âges de la terre.
Mais celui qui attire tous les regards, c'est le cratère fumant du Naka-Date, actif depuis le début du siècle et qui compte quelques morts à son actif. Pas du fait d'éruptions massives et spectaculaires avec projections de magma, de pierres, de lave et coulées de feu, non de manière plus subtile, plus inattendue, avec des émissions de gaz, de cendres, quelques "bombes", la mort sous-jacente qui ne vous regarde pas en face mais surgit à l'heure du destin.
Au fond du chaudron de sorcière, la cuisine est faite au souffre et bouillonne sans relâche.
A quelques pas de là, comme sur tous les sites volcaniques actifs, des champs de laves anciennes et de cendres offrent des paysages zens. Etrange sensation que de marcher sur la poudre noire en entendant ses pas raisonner sur les cavités creusées par la lave.
Le Mont-Aso est un des rares volcans actifs dont le cratère est aisément accessible. Il est donc très visité par les japonais qui, contrairement aux touristes, savent adapter leur tenue à la nature des lieux : honneur à Asosan !