03/02/2017
RETROPEDALAGE ET PERMIS DE CONDUIRE
La loi Travail, en contrepartie des assouplissements apportés à la négociation collective, avait conforté les droits des salariés et notamment le CPF : le bilan de compétences et les formations à la création ou à la reprise d'entreprise étaient éligibles de droit et pouvaient être suivies pendant le temps de travail. La loi Egalité et Citoyenneté opère un retour arrière : ces formations restent éligibles de plein droit mais elles ne peuvent être réalisées sur le temps de travail qu'avec l'accord de l'employeur. Autrement dit, elles ne sont plus opposables. On appréciera la méthode qui consiste à faire une loi soit disant équilibrée pour en détruire le dit équilibre quelques mois plus tard. La méthode de gribouille aura donc prévalu jusqu'au bout.
La loi Egalité et Citoyenneté a tout de même une vertu : le permis de conduire (permis B) devient éligible de droit hors temps de travail, ou sur le temps de travail avec l'accord de l'employeur. Ce qui permettra, notamment, aux jeunes alternants d'utiliser leurs premières heures de CPF pour financer les 1500 ou 2000 euros du permis de conduire. Voilà qui persuadera également les quelques OPCA qui persistent à exiger que le salarié ait besoin du permis pour accepter de le financer sur le plan, de cesser d'imposer des conditions extra-légales (en exigeant notamment que le salarié ait besoin du permis pour son emploi) et de prendre en charge ce qui est tout de même un des éléments clés de l'employabilité. Curieux d'ailleurs cette volonté affiché de promouvoir l'employabilité et les parcours professionnels et de conditionner le financement à un lien avec l'emploi. Mais en ces périodes troublées, on est pas à un paradoxe près.
21:23 Publié dans DROIT DE LA FORMATION, DROIT DU TRAVAIL | Lien permanent | Commentaires (13)
Commentaires
Je suis d'accord avec JP sur le début de son intervention avec le tout et n'importe quoi des pouvoirs publics qui se contredisent avant - pendant et après l'application de la loi (il en a été de même avec le fumeux CPF) mais pas sur le permis de conduire.
1- il s'agit du permis véhicule Léger, donc absolument pas une obligation pour tenir un poste de travail
2- le passage du permis de conduire relève pour les jeunes les moins fortunés de la solidarité nationale et les régions ou pôle emploi peuvent parfaitement le financer
3- plus d'1 million de personnes passent le permis VL chaque année et à raison de 1500 euros en moyenne on voit que tous les fonds CPF peuvent être parfaitement aspirés par le permis
4_ les auto-école ne sont pas des centres de formation professionnelle classique et il leur sera bien difficile de remplir les conditions fixées par le décret qualité . Dans ces conditions seuls des réseaux d'auto-école auront les capacités financières pour utiliser ainsi les fonds de la formation professionnelle
5- l'Etat fait payer 20 % de TVA sur l'apprentissage de la conduite auto, il n'a qu'à baisser la TVA à 5,5 % pour rendre le permis plus accessible
6- Nous abordons une transition énergétique où la conduite d'une auto pour aller travailler devra être sévèrement limitée : Après le permis financé par le CPF il faudra sans doute aussi payer le carburantl la location et et l'assurance des voitures
7- Pourquoi aussi ne pas subventionner les chauffeurs UBER pendant qu'on y est ?
La démagogie ne semble plus avoir de limites en France.
Écrit par : cozin | 04/02/2017
@cozin : vérifiez quand même le nombre d'offres d'emploi qui exigent le permis B, sans parler de tous les lieux de travail inaccessibles sans véhicule. En terme d'employabilité le permis B ne se discute pas. Par contre, s'il siphonne les fonds du CPF, cela fera apparaître plus rapidement la supercherie initiale : faire croire que l'on a distribué un vrai droit à chacun alors qu'il n'est pas financé. Au moins ce sera clair. C'est Jean-Luc Godard qui était favorable à plusieurs coupures publicitaires pendant les films à la TV. Cela permet de s'apercevoir plus vite, pour ceux qui en douterait, que ce n'est pas du cinéma.
Bon we.
jpw
Écrit par : jpw | 04/02/2017
La supercherie du CPF non financé (en fait de la cavalerie pure et simple) apparaîtra pleinement en 2018 mais les socialistes auront (sans doute) quitté la scène gouvernementale. Depuis 2012 toutes les promesses ont été des rideaux de fumées sur lesquels ils ont soufflé à crédit.
Écrit par : cozin | 04/02/2017
Les limites du financement du CPF commencent déjà à apparaître : le FAFIEC, l'ADEFIM et (d'après un opérateur important du marché) l'AGEFOS PME, ont récemment baissé leurs prise en charge. De 60 à 25 € pour les formations linguistiques (FAFIEC), de 45 à 25€ (ADEFIM) et de 50 à 20€ (Agefos PME - à confirmer).
Même si les défaillances d'organismes de formation linguistique ont triplé en 2015 et 2016, on a vu un net ralentissement en fin d'année, mais à ce rythme-là, avec un marché qui a perdu environ 10% de son chiffre d'affaires en 2015 et dont la marge nette est de -1%, elles vont reprendre de plus belle. Plusieurs organismes ont déjà opté pour la dissolution, car l'empilement des nouvelles obligations et la réduction des financements a un effet de ciseau sur leur activité. On pourrait se retrouver bientôt avec des territoires où une offre de formation linguistique n'est plus accessible, car même les OF parapublics souffrent et se demandent s'il faut continuer.
Écrit par : andrew | 06/02/2017
Financer son permis avec le CPF selon radins.com !
http://news.radins.com/actualites/financer-son-permis-conduire-grace-au-compte-personnel-formation,32879.html
Écrit par : cozin | 06/02/2017
Le CPF aujourd'hui c'est faire à chaque instant des numéros d'équilibriste avec
- l'administration très lourde, complexe et couteuse
- des formations dont les clients ne veulent rien payer (on leur a vendu le CPF comme un désengagement)
- des prises en charge variant au fil de l'eau, des prestataires, de la durée, de la prestation, de
Le CPF coute à la fois plus cher que le DIF ( il est bien plus complexe et aléatoire) et en plus il ruine un grand nombre des formations courtes (qui ne sont pas du CIF mais très utiles aux salariés).
Le plus extraordinaire c'est par exemple la communication d'un "grand" OPCA (près de 1 million de salariés couverts, JP le connaît bien) qui vient de demander à ses adhérents un "prévisionnel" du nombre de CPF qui seront commandés en 2017 afin d'ajuster le niveau des prises en charge (qui viendront on ne sait quand).
Écrit par : cozin | 07/02/2017
Le CPF aujourd'hui c'est faire à chaque instant des numéros d'équilibriste avec
- l'administration très lourde, complexe et couteuse
- des formations dont les clients ne veulent rien payer (on leur a vendu le CPF comme un désengagement)
- des prises en charge variant au fil de l'eau, des prestataires, de la durée, de la prestation, de l'humeur du financeur
- ...
Le CPF coute à la fois plus cher que le DIF ( il est bien plus complexe et aléatoire) et en plus il ruine un grand nombre des formations courtes (qui ne sont pas du CIF mais très utiles aux salariés).
Le plus extraordinaire c'est par exemple la communication d'un "grand" OPCA (près de 1 million de salariés couverts) qui vient de demander à ses adhérents un "prévisionnel" du nombre de CPF qui seront commandés en 2017 afin d'ajuster le niveau des prises en charge (qui viendront on ne sait quand).
Écrit par : cozin | 07/02/2017
Un des objectifs de la réforme était de liquider une très importante proportion d'OF privés.
Le CPF aujourd'hui c'est faire de l'équilibrisme entre
- l'administration très lourde, complexe et couteuse
- des formations dont les clients ne veulent rien payer (on leur a vendu le CPF comme un désengagement)
- des prises en charge variant au fil de l'eau, des prestataires, de la durée, de la prestation, de l'humeur du financeur
- ...
Le CPF coute à la fois plus cher que le DIF ( il est bien plus complexe et aléatoire) et en plus il ruine un grand nombre des formations courtes (qui ne sont pas du CIF mais très utiles aux salariés).
Le plus extraordinaire c'est par exemple la communication d'un "grand" OPCA (près de 1 million de salariés couverts) qui vient de demander à ses adhérents un "prévisionnel" du nombre de CPF qui seront commandés en 2017 afin d'ajuster le niveau des prises en charge (qui viendront on ne sait quand).
Alors que nous entrons dans d'immenses zones de turbulences éco et financières (merci Trump et le Brexit) avec une population de travailleurs très insuffisamment qualifiés (c'est l'OCDE qui le dit) nous aurons de moins en moins d'organismes de formation capables d'accompagner les travailleurs (je laisse de côté les OF publics incapables de comprendre les besoins des entreprises).
En 1914 la France envoya de pauvres hères sous le feu de l'ennemi avec des pantalons rouges datant des guerres précédentes aujourd'hui, toute proportion gardée, le pays va devoir entrer sans préparation ni moyens dans la formation tout au long de la vie avec une EN à la ramasse, un apprentissage sans apprentis (ou presque) et une formation démantibulée par les apprentis sorciers qu'il nous faut supporter depuis 2012.
Écrit par : cozin | 07/02/2017
Un des objectifs de la réforme était de liquider une très importante proportion d'OF privés.
Le CPF aujourd'hui c'est faire de l'équilibrisme entre
- l'administration très lourde, complexe et couteuse
- des formations dont les clients ne veulent rien payer (on leur a vendu le CPF comme un désengagement)
- des prises en charge variant au fil de l'eau, des prestataires, de la durée, de la prestation, de l'humeur du financeur
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Le CPF coute à la fois plus cher que le DIF ( il est bien plus complexe et aléatoire) et en plus il ruine un grand nombre des formations courtes (qui ne sont pas du CIF mais très utiles aux salariés).
Le plus extraordinaire c'est par exemple la communication d'un "grand" OPCA (près de 1 million de salariés couverts) qui vient de demander à ses adhérents un "prévisionnel" du nombre de CPF qui seront commandés en 2017 afin d'ajuster le niveau des prises en charge (qui viendront on ne sait quand).
Alors que nous entrons dans d'immenses zones de turbulences éco et financières (merci Trump et le Brexit) avec une population de travailleurs très insuffisamment qualifiés (c'est l'OCDE qui le dit) nous aurons de moins en moins d'organismes de formation capables d'accompagner les travailleurs (je laisse de côté les OF publics incapables de comprendre les besoins des entreprises).
En 1914 la France envoya de pauvres hères sous le feu de l'ennemi avec des pantalons rouges datant des guerres précédentes aujourd'hui, toute proportion gardée, le pays va devoir entrer sans préparation ni moyens dans la formation tout au long de la vie avec une EN à la ramasse, un apprentissage sans apprentis (ou presque) et une formation démantibulée par les apprentis sorciers qu'il nous faut supporter depuis 2012.
Écrit par : cozin | 07/02/2017
Un des objectifs de la réforme était de liquider une très importante proportion d'OF privés.
Le CPF aujourd'hui c'est faire de l'équilibrisme entre
- l'administration très lourde, complexe et couteuse
- des formations dont les clients ne veulent rien payer (on leur a vendu le CPF comme un désengagement)
- des prises en charge variant au fil de l'eau, des prestataires, de la durée, de la prestation, de l'humeur du financeur
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Le CPF coute à la fois plus cher que le DIF ( il est bien plus complexe et aléatoire) et en plus il ruine un grand nombre des formations courtes (qui ne sont pas du CIF mais très utiles aux salariés).
Le plus extraordinaire c'est par exemple la communication d'un "grand" OPCA (près de 1 million de salariés couverts) qui vient de demander à ses adhérents un "prévisionnel" du nombre de CPF qui seront commandés en 2017 afin d'ajuster le niveau des prises en charge (qui viendront on ne sait quand).
Alors que nous entrons dans d'immenses zones de turbulences éco et financières (merci Trump et le Brexit) avec une population de travailleurs très insuffisamment qualifiés (c'est l'OCDE qui le dit) nous aurons de moins en moins d'organismes de formation capables d'accompagner les travailleurs (je laisse de côté les OF publics incapables de comprendre les besoins des entreprises).
En 1914 la France envoya de pauvres hères sous le feu de l'ennemi avec des pantalons rouges datant des guerres précédentes aujourd'hui, toute proportion gardée, le pays va devoir entrer sans préparation ni moyens dans la formation tout au long de la vie avec une EN à la ramasse, un apprentissage sans apprentis (ou presque) et une formation démantibulée par les apprentis sorciers qu'il nous faut supporter depuis 2012.
Écrit par : cozin | 07/02/2017
Un des objectifs de la réforme était de liquider une très importante proportion d'OF privés.
Le CPF aujourd'hui c'est faire de l'équilibrisme entre
- l'administration très lourde, complexe et couteuse
- des formations dont les clients ne veulent rien payer (on leur a vendu le CPF comme un désengagement)
- des prises en charge variant au fil de l'eau, des prestataires, de la durée, de la prestation, de l'humeur du financeur
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Le CPF coute à la fois plus cher que le DIF ( il est bien plus complexe et aléatoire) et en plus il ruine un grand nombre des formations courtes (qui ne sont pas du CIF mais très utiles aux salariés).
Le plus extraordinaire c'est par exemple la communication d'un "grand" OPCA (près de 1 million de salariés couverts) qui vient de demander à ses adhérents un "prévisionnel" du nombre de CPF qui seront commandés en 2017 afin d'ajuster le niveau des prises en charge (qui viendront on ne sait quand).
Alors que nous entrons dans d'immenses zones de turbulences éco et financières (merci Trump et le Brexit) avec une population de travailleurs très insuffisamment qualifiés (c'est l'OCDE qui le dit) nous aurons de moins en moins d'organismes de formation capables d'accompagner les travailleurs (je laisse de côté les OF publics incapables de comprendre les besoins des entreprises).
En 1914 la France envoya de pauvres hères sous le feu de l'ennemi avec des pantalons rouges datant des guerres précédentes aujourd'hui, toute proportion gardée, le pays va devoir entrer sans préparation ni moyens dans la formation tout au long de la vie avec une EN à la ramasse, un apprentissage sans apprentis (ou presque) et une formation démantibulée par les apprentis sorciers qu'il nous faut supporter depuis 2012.
Écrit par : cozin | 07/02/2017
Un des objectifs de la réforme était de liquider une très importante proportion d'OF privés.
Le CPF aujourd'hui c'est faire de l'équilibrisme entre
- l'administration très lourde, complexe et couteuse
- des formations dont les clients ne veulent rien payer (on leur a vendu le CPF comme un désengagement)
- des prises en charge variant au fil de l'eau, des prestataires, de la durée, de la prestation, de l'humeur du financeur
- ...
Le CPF coute à la fois plus cher que le DIF ( il est bien plus complexe et aléatoire) et en plus il ruine un grand nombre des formations courtes (qui ne sont pas du CIF mais très utiles aux salariés).
Le plus extraordinaire c'est par exemple la communication d'un "grand" OPCA (près de 1 million de salariés couverts) qui vient de demander à ses adhérents un "prévisionnel" du nombre de CPF qui seront commandés en 2017 afin d'ajuster le niveau des prises en charge (qui viendront on ne sait quand).
Alors que nous entrons dans d'immenses zones de turbulences éco et financières (merci Trump et le Brexit) avec une population de travailleurs très insuffisamment qualifiés (c'est l'OCDE qui le dit) nous aurons de moins en moins d'organismes de formation capables d'accompagner les travailleurs (je laisse de côté les OF publics incapables de comprendre les besoins des entreprises).
En 1914 la France envoya de pauvres hères sous le feu de l'ennemi avec des pantalons rouges datant des guerres précédentes aujourd'hui, toute proportion gardée, le pays va devoir entrer sans préparation ni moyens dans la formation tout au long de la vie avec une EN à la ramasse, un apprentissage sans apprentis (ou presque) et une formation démantibulée par les apprentis sorciers qu'il nous faut supporter depuis 2012.
Écrit par : cozin | 07/02/2017
Désolé pour ces redites mais le site me retournait à chaque fois que ça ne marchait pas !
Écrit par : cozin | 07/02/2017
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