19/02/2013
Comme un accord
Dans le Sud, on se tape souvent dans la main pour marquer un accord, et cochon qui s'en dédit ! si la main tapée est insuffisante pour une rupture conventionnelle, pour les juges toulousains, le principe reste le même : dès lors que le consentement est donné librement, la rupture conventionnelle est valable. C'est ainsi que la Cour d'Appel de Toulouse a validé une rupture conventionnelle survenue pendant l'arrêt maladie d'un salarié. Rien en effet ne s'oppose à ce que la rupture intervienne lors d'une suspension du contrat de travail, à la seule exception des congés qui protègent le salarié d'un licenciement. Mais tel n'est pas le cas d'un arrêt maladie.
Thierry SIGG - D'un commun désaccord
Après coup, le salarié contestait la validité de la rupture conventionnelle, signée à son domicile pendant un arrêt maladie. Pour le juge, la circonstance est insuffisante, à elle seule, pour invalder l'accord de rupture (CA Toulouse, 16 novembre 2012). En l'absence de tout abus de l'employeur, la rupture est valide. Car c'est bien cela qu'il convient de vérifier au final : le consentement a-t-il été donné de manière libre et éclairée ou non ? et l'on rappellera en ce domaine que plus le salarié est censé se trouver en situation de faiblesse, plus il sera indispensable de lui demander d'être assisté, préférentiellement d'un représentant du personnel. Ce qui rendra l'accord très difficilement contestable. Remercions tout de même les juges de n'avoir pas suivi l'avis de ceux qui voient dans toute rupture conventionnelle la main du vilan employeur qui étrangle le gentil salarié.
01:10 Publié dans DROIT DU TRAVAIL | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : rupture conventionnelle, licenciement, droit, droit du travail, peinture, sigg
Commentaires
On ne comprend pas vraiment la logique. En quoi le salarié en arrêt maladie est-il moins "vulnérable" que lors de ses congés payés ? On aurait plutôt pensé le contraire. Il est à croire que les français sanctifient leurs congés payés et qu'ils estiment que cette période bénie des Dieux (une sorte d'avant goût du paradis, la retraite étant le paradis), cette période donc serait intangible et jamais remise en question.
Pourtant tous les travailleurs indépendants savent qu'on peut très bien prendre des congés non payés (en les finançant soit même). Les congés payés sont datés de 1936 et mieux vaudrait selon moi augmenter les salaires de 10 ou de 14 % et laisser les travailleurs préparer eux même et financer leurs congés.
On retiendra en tout cas que lors de ces fameux congés payés le travailleurs est en situation vulnérable (il est en maillot de bain au bord de la mer sans doute) !
Écrit par : cozin | 19/02/2013
Les commentaires sont fermés.