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12/08/2012

Noir arc-en-ciel

Pour Johnny, pas de doute, noir c'est noir. Ben ouais quoi puisque c'est noir. Invitée par la Maison Victor Hugo à puiser dans les collections du musée, Annie Le Brun nous offre les Arcs-en-ciel du noir, au pluriel car un seul ne suffirait pas à présenter l'infini des nuances du noir dans lequel Victor Hugo a vécu, pensé, dessiné, peint, écrit. Si le noir romantique n'est pas absent, les encres et les écrits de Victor Hugo vont bien au-delà. Comme la lumière décompose la couleur, Annie Le Brun déploie l'éventail des noirs, nuancier sidérant qui saisit le visiteur. A s'approcher ainsi de Victor Hugo, on le découvre sous un jour nouveau, assez loin de l'auteur officiel engoncé dans son siècle, sa barbe et l'institution qu'il est devenue.

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Et surtout Victor Hugo apparaît comme l'Encyclopédiste du XIXème siècle ou le savant du Moyen-Age et de l'Antiquité dont le savoir s'étendait sur de vastes disciplines. Pour Hugo, le théâtre, la littérature, la politique, la poésie, le dessin et les superbes encres qui semblent synthétiser le tout. Lorsque l'on embrasse tant, il se peut que certaines étreintes soient de second ordre ; c'est ce qui fera dire à André Breton : "Victor Hugo est surréaliste lorsqu'il n'est pas bête". Le compliment n'aurait peut être pas choqué son destinataire qui savait combien les potentialités inverses habitent l'homme. Pour l'heure, retenons "Nos chimères sont ce qui nous ressemble le plus" ou encore, plus approprié à la semaine qui s'ouvre  "La pensée est le labeur de l'intelligence, la rêverie en est la volupté".

Cette semaine est la dernière pour aller voir le noir de plus près, clôture le 19 août.

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