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07/04/2011

Esclavage et salariat

Il a rejoint Victor Schoelcher, il pourra s'entretenir avec Jaurès, échanger de la main à la main des lettres avec Voltaire, marcher un peu avec Rousseau, éviter tant d'intempestifs généraux, jeter un coup d'oeil aux réunions des scientifiques qui ont repris leurs recherches, pas de doute Aimé Césaire aura à faire au Panthéon, comme il a toujours eu à faire en tous lieux.

Et pour célébrer le grand homme noir, une devinette : quelle est la différence entre le salariat et l'esclavage ?

Pour vous aider à réfléchir, la charmeuse de serpent, en qui André Breton vit la Martinique.

la-charmeuse-de-serpents.jpg

Henri Rousseau - La charmeuse de Serpents

La différence n'est pas dans la rémunération : l'esclave est rémunéré (logement, nourriture,...il faut entretenir le capital). Elle n'est pas non plus dans les conditions de travail, même si la durée du travail de l'esclave n'obéit pas aux mêmes règles que celle du salarié.

La différence fondamentale est dans la liberté de démissionner. C'est par la possibilité qui lui est offerte de dire STOP ou NON que le salarié se distingue de l'esclave qui n'a, lui, que mot dire.

L'esclave, par définition, n'est pas libre et ne peut reprendre sa liberté. Le salarié le peut. Et si cette possibilité s'estompe, souvenez vous que c'est l'esclavage qui rode.

Pour terminer, la parole est à Césaire : "Car l’esclave, à la limite, n’a pas de responsabilités : théoriquement, il se contente de faire le travail qu’on lui ordonne de faire, de manger et de dormir.

Naturellement, il est bien plus difficile d’être un homme libre que d’être un esclave. Mais toute la dignité de l’homme vient de ce qu’il préfère la liberté difficile à l’esclavage et la soumission faciles."

Il est des hommes qui nous manquent plus que d'autres.

Commentaires

Bonjour,

L’intérêt que vous portez à Voltaire m’incite à vous indiquer ceci :

Il y a deux ans une lecture attentive de sa Correspondance (treize volumes à la Pléiade) m’a conduit à publier un livre dont le contenu ne cesse de me surprendre, dans la mesure où la mise en relation de 1500 extraits environ de cette même Correspondance et des événements historiques sous-jacents ne paraît pas pouvoir laisser place au moindre doute sur le caractère délibérément faussé de l’image qui nous a été donnée de ce personnage.
Je souhaiterais vivement que vous puissiez partager mon extrême surprise en consultant, si vous le voulez bien, la rubrique "livres" du site :
www.cunypetitdemange.sitew.com

Tout à la fin de cette rubrique, là où apparaît une reproduction de la couverture de "Voltaire – L’or au prix du sang", un clic sur le mot "Voltaire" (à gauche, en bleu) vous permet d’accéder aux quarante premières pages du livre lui-même.
Cette façon quelque peu abrupte de venir vers vous ne fait sans doute que rendre compte de mon propre désarroi, car, si je ne me trompe pas, un énorme travail de réinterprétation reste à faire, et non sans conséquences diverses…

Très cordialement à vous,

Michel J. Cuny

Écrit par : Michel J. Cuny | 16/04/2012

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