13/01/2009
La nature du silex
Comparaison n’est pas raison. Certes. Ecoutons toutefois ce que nous dit Robert Weinberg, Professeur de biologie au MIT, mondialement connu pour ses recherches sur le cancer : « Il y avait un dogme qui voulait que, pour comprendre une cellule cancéreuse, il fallait regarder ses gènes. Nous savons à présent qu’il faut élargir la vision aux signaux qu’elle reçoit de son environnement ». En deux phrases, est ainsi résumé l’éternel débat entre nature et culture. Est-il dans la nature de la cellule d’être cancéreuse, ou bien cette caractéristique résulte-t-elle d’informations reçues de l’environnement, donc de la culture externe ? Les scientifiques répondent aujourd’hui sans beaucoup d’hésitation : les deux doivent entrer en ligne de compte. Les prédispositions et les conditions d’exposition à un environnement particulier. Ainsi ne sommes nous véritablement nous même que dans la relation avec autrui mais plus largement avec le monde dans lequel nous vivons.
Tout responsable ressources humaines, tout manager en conclura inévitablement qu’il n’est pas possible d’évaluer un salarié sans évaluer l’organisation dans laquelle il travaille, que les questions de santé au travail doivent être essentiellement posées dans l’interaction entre le salarié et son activité, que l’emploi n’existe pas indépendamment de la personne qui l’occupe ce qui met en cause les méthodes d’appréciation des compétences requises pour occuper un emploi comparées aux compétences possédées par le salarié, etc. Ne pas s’interroger uniquement sur la nature des choses mais également sur la manière dont elles réagissent entre elles. Plus complexe peut être, plus juste sans doute. Aucun silex seul n’a jamais produit de feu, mais deux silex ensemble si, avec le concours de celle, ou de celui, qui pensa à les entrechoquer.
00:05 Publié dans ACTUALITE DES RESSOURCES HUMAINES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, culture, silex, weinberg, management
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