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27/08/2012

Blanchiment

Il y avait déjà la Miviludes qui confondait les organismes sectaires qui présentent leur activité comme de la formation et les organismes de formation. C'est maintenant Tracfin qui s'y colle. Dans son rapport 2011, l'organisme de lutte contre le blanchiment cite la formation comme l'un des secteurs à surveiller particulièrement. Pourtant le rapport indique (p.14) que seules dix déclarations de soupçon portant sur ce secteur d'activité ont été enregistrées. Avec 35 000 organismes de formation le chiffre est en effet négligeable. Bien plus, Tracfin constate que malgré les alertes de la Miviludes sur les dérives sectaires, il n'y a qu'un très faible nombre d'informations sur le sujet. Signe que tout va bien. Et non. Tout ne va pas bien et le rapport de Tracfin nous éclaire  : "un sondage IPSOS/SIG pour la Miviludes avait révélé qu'un français sur cinq connaissait personnellement dans son entourage familial, amical ou professionnel une ou plusieurs personnes qui ont été victimes de dérives sectaires dans des domaines aussi variés que les produits de fin du monde (...), ou les formations au développement personnel ou aux médecines parallèles". Comme dirait Coluche, avec ça on tient la lessive qui lave plus blanc que blanc.

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Malevitch - Carré blanc sur fond blanc - 1918

Qu'un organisme censé être aussi sérieux que Tracfin fasse le constat que dans le secteur de la formation professionnelle il y a peu d'informations laissant penser que c'est un secteur à risque, mais que sur la base d'un sondage on arrive à la conclusion inverse, laisse tout de même rêveur. Mais cela est sans doute révélateur d'une part de l'extrême difficulté qu'ont les organismes officiels à appréhender ce secteur qu'ils connaissent mal, et d'autre part d'une suspicion durable sur l'activité de formation continue.

Quant au schéma type de blanchiment en matière de formation professionnelle qui est proposé par le rapport de Tracfin (p. 14 et 15) avec une société qui reçoit des subventions de l'Etat sans avoir aucune activité, j'avoue n'y rien comprendre. Ce qui est sans doute rassurant au regard du droit et de la morale, mais inquiétant quant à ma capacité à me procurer des ressources qui pourraient un jour venir utilement compléter le montant de ma retraite. Si l'un de mes aimables lecteurs pouvait avoir l'extrême amabilité de m'expliquer le montage, il recevrait à la fois mon entière gratitude et un cadeau de mon choix.

Tracfin - Rapport 2011.pdf