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29/07/2009

De la contingence

Le parc de Miguasha, en Gaspésie, est classé au patrimoine de l'Unesco. Dans les falaises de schiste et d'argile plusieurs milliers de fossiles de plantes, d'insectes, d'animaux, certains datant de plus de 400 millions d'années, ont été mis à jour et sont présentés de manière très pédagogique. C'est parce que le poisson est un jour sorti de l'eau que l'homme existe. Aller à la rencontre des poissons n'est donc jamais qu'un retour aux sources !

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Avant/Après (400 millions d'années)

La visite est également l'occasion de redécouvrir Stephen Jay Gould, paléontologue père de la contingence : "Les humains ne sont pas le résultat final d'un progrès évolutif prédictible mais plutôt une minuscule brindille sur l'énorme buisson arborescent de la vie qui ne repousserait sûrement pas si la graine de cet arbre était mise en terre une seconde fois (...) On est obligé à présent de regarder l'imposant spectacle de l'évolution de la vie comme un ensemble d'événements extraordinairement improbables, impossibles à prédire et tout à fait non reproductibles". Autrement dit, la contingence est la troisième voie entre le déterminisme (le chemin est tracé) et le hasard (il n'y a pas de chemin) : il y a un nombre fini de chemins  mais le fait de prendre l'un ou l'autre relève du hasard. La liberté des possibles en quelque sorte. Ainsi vue, l'évolution n'est pas un progrès mais la suite de l'histoire...