17/11/2008
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Lors de la réalisation d’un audit, il est d’usage de mettre en évidence les dysfonctionnements, les ratés, les défaillances, bref, de s’intéresser à ce qui ne fonctionne pas…en vue bien évidemment de proposer des améliorations. Gloire du consultant-mécanicien qui répare les organisations. Cette démarche est par trop limitée. Deux autres voies pourraient être explorées. La première s'intéresse à ce qui va bien : comprendre les raisons du succès n’est pas moins important que d’identifier les causes des échecs. Si Nietzsche proclamait que tout ce qui ne tue pas fortifie, on ne peut renverser la proposition et en conclure que seul ce qui a failli tuer fait avancer : le succès, la réussite et le plaisir sont également sources de connaissances et de progrès.
L’audit, outre ce qui ne marche pas et ce qui marche bien, peut ainsi s’intéresser à ce que nul ne voit plus, pour au moins deux raisons. La première est la perte du regard sous l’influence de la banalité du quotidien. Qui est capable d’avoir un regard neuf sur ce qu’il voit tous les jours ? La seconde est la volonté, inconsciente peut être, de ne pas vouloir voir l’évidence alors qu’elle éclabousse notre réalité, parce qu’elle nous dérange ou nous bouscule. Ainsi, peut-on se mentir à soi-même. Deux bonnes raisons de travailler la fraîcheur et la liberté du regard.
00:05 Publié dans HISTOIRES DE CONSULTANT | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : audit, consultant, poe, lettre, évidence