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16/05/2017

EN SITUATION

Comme la liberté sartrienne, la compétence ne trouve à s’exercer que dans les situations de fait. Il n’est de compétence qu’en acte et contextualisée. Aussi l’évaluation des compétences est-elle une gageure lorsqu’elle doit s’exercer à l’Université, dans une salle, avec des copies et des questions.

C’est lors du match que l’on voit la compétence du footballeur, pas à l’entraînement, si nécessaire et si insuffisant.

IMG_5373.jpg

Fidèle à mes pratiques de l’évaluation, j’ai donc soumis aux étudiants du Master GRH de la Sorbonne quelques questions destinées à appréhender leur capacité d’action, si tant est que l’on puisse faire l’exercice à blanc et non, donc, en situation.

Et toujours selon le principe de la mise en situation, tous les documents, toutes les ressources, internet inclus, sont admis. Pas de traque à la triche ou aux fiches. Car ce n’est pas la connaissance qui est évaluée mais l’aptitude à s’en servir. Avec un brin de capacité réflexive sur ses pratiques et de vision sur leur évolution.

Si l’expérience vous tente, les questions figurent ci-dessous, les étudiants ont eu 2 heures.

EVALUATION GRH.pdf

00:26 Publié dans PEDAGOGIES | Lien permanent | Commentaires (4)

Commentaires

Je pense qu'il ne faut pas se faire trop d'illusions ni mentir au jeunes étudiants sur le réel pouvoir de décision ou de propositions des DRH ou RF dans une grande entreprise (dans les autres ils n'existent pas). La plupart de ces personnes sont là pour faire de la figuration dans les innombrables commissions que nous impose notre cher (très cher) droit social ou suivre les méandres du droit social.
Des services formation vraiment acteurs dans l'entreprise et capables de faire entendre leur voix je n'en ai jamais vraiment rencontré (mis à part une grande société de services US).
Il ne faut pas mentir aux jeunes, le social et la formation sont en loque en France, tués par les manoeuvres politiques et ce pseudo modèle social dont il est si difficile de s'extraire (même si ce sera la condition indispensable pour recouvrer notre compétitivité).

Écrit par : cozin | 16/05/2017

C'est un peu hors sujet par rapport au billet , mais je suis tombé sur un article intéressant sur un mal qui n'est pas que français (dans d'autres pays comme la Belgique, c'est pire encore...) à savoir le Stakhanovisme législatif et réglementaire qui ne concerne pas d'ailleurs uniquement le droit dit "social". Ce billet est intitulé : "
816 textes publiés en deux jours… triste symptôme d’une obésité du droit écrit" ( https://goo.gl/vAHH0b ).

Cette situation devient de plus en plus étouffante, anxiogène d'autant plus que beaucoup de ces textes sont pénalement ou administrativement sanctionnés.

Écrit par : bcallens | 17/05/2017

@cozin : si je partageai votre constat, je pense que je m'abstiendrai d'intervenir dans les cursus préparant à la fonction RH. Et les parcours des jeunes étudiants après leur entrée dans l'entreprise m'encouragent à persévérer.
@bcallens : trop de droit tue le droit. Le constat en est fait depuis longtemps...mais on continue !

jpw

Écrit par : jpw | 17/05/2017

Bonjour,

...Comme trop d'impôts tue l'impôt...Je ne crois pas qu'il s'agisse ici d'une "courbe de Laffer" version juridique.

J'ai de plus en plus le sentiment que c'est beaucoup plus grave que cela .

C'est un aspect de la société totalitaire vers laquelle on se dirige petit à petit, sans s'en rendre compte, comme la métaphore de la grenouille qui ne savait pas qu'elle était cuite.

Une société totalitaire se caractérise notamment par une hyper-surveillance (permise aujourd'hui par les progrès fulgurants de l'informatique) et un climat de peur. L'inflation des normes législatives et réglementaires (assorties de sanctions souvent démesurées) associée à leur instabilité engendre une complexité qui produit cette ambiance anxiogène.

Écrit par : bcallens | 19/05/2017

Les commentaires sont fermés.