27/03/2014
Vivre encore
Il y a trois ans, Lavilliers en concert donnait envie de boxer la vie. Hier soir, il faisait partager son envie de vie dans un registre plus personnel, plus touchant, moins puissant, plus retenu, plus intense avec toujours autant d'engagement, de musiques tropicales et de causes que l'actualité pourraient effectivement conduire à considérer comme perdues. Est-ce pour cela que le chanteur était un peu moins boxeur, un peu plus nostalgique, toujours combatif évidemment mais avec un regard qui se portait tout autant sur le passé que sur l'aujourd'hui ou l'avenir. Une manière plus intimiste qui émeut plus que d'habitude.
Devant un public qui a partagé sa jeunesse avec le stéphanois, traversé l'Atlantique avec ses musiques, exploré le Brésil et appris le portugais à travers ses textes, Lavilliers prend plaisir, à plusieurs reprises, à venir sur scène guitare en bandoulière pour ces belles versions de salle à la tonalité unique. A l'entendre ainsi chanter une nouvelle fois Betty ou On the road again on replonge dans des scènes de bien des années plus tôt et l'on se retrouve un peu plus tard sur le trottoir avec ses années de jeunesse un peu plus vivantes et plus présentes. Et c'est bigrement bon.
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