Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

22/11/2010

Diable !

L'affaire à fait le tour des medias ce week-end : le licenciement pour faute grave de salariées pour des propos échangés sur Facebook à propos de leur manager. Rappelons tout de même que tout ceci se passe au sein d'un service ressources humaines et qu'il s'agit d'une cadre chargée du recrutement qui appelle quasiment au harcèlement moral de la DRH par ses collègues. Suffit-il d'assortir l'appel de smileys et ricanements pour que l'on soit dans la petite plaisanterie de machine à café sans importance ? tel n'est pas l'avis du Conseil des prud'hommes de Boulogne-Billancourt qui considère, après un départage toutefois, que les propos sont graves et sanctionnables. Les salariées plaidaient le caractère privé de l'échange, tenu un samedi soir sur une page Facebook dite "privée". Mais le juge constate que la page en question est accessible aux amis des amis, en d'autres termes à tout le monde puisque l'ami Facebook on  commence par l'admettre comme ami avant de le connaître. Et les salariés consternés de découvrir que leur comportement enfantin n'est pas assorti de l'enfantine irresponsabilité qui devrait aller avec. Pan sur les fesses des "adulescents" peut conscients qui ont oublié que  sur le net Facebook s'écrit souvent Face de bouc, visage du diable qu'il ne faut donc pas s'étonner de voir surgir.

clovis-trouille-L'adoration du bouc.jpg

Clovis Trouille - L'adoration du bouc

Et voilà qui nous ramène à la seconde affaire qui a fait le tour des medias ce week-end, les déclarations du pape sur le préservatif. Ici, point besoin d'un long discours pour voir surgir le diable, il suffit de s'en remettre aux talents du dessinateur Schot. Bon lundi  à tous.

Schot-Benoit16.JPG

Schot - Benoît XVI

Commentaires

Bonjour,

On peut trouver le texte intégral de la décision ici :

http://goo.gl/xmPBJ

Outre la confusion délibérée entre les dirigeants et l'entreprise en tant que telle qui m'agace toujours un peu, je constate quand même l'absence de critère précis de ce qui devrait relèver de la sphère "privée" et ce qui devrait relever de la "sphère publique"...

Personnellement, j'aurais tendance à penser que la sphère "privée" n'est dépassée que dès lors que les propos incriminés sont "audibles" au-delà du seul cercle des salariés (voire des anciens salariés) de l'entreprise...(Il semble que c'était le cas en l'espèce : sur le licenciement : 7ème paragraphe). L'atteinte à l'image de l'entreprise ne me semble caractérisée qu'à cette condition. Cela est discutable mais bon...

Remarquons également le recours à la notion d'abus de droit...Qui laisse quand même matière à appréciation.

De ce point de vue (et on remarque à quel point les faits qui sont relatés dans le jugement ne sont pas ceux relatés dans la presse...) on pourrait faire remarquer que les propos échangés constituaient l'aveu d'un harcèlement moral...

(Voir : Sur le licenciement : 4ème paragraphe...)

Écrit par : Bruno Callens | 22/11/2010

Les commentaires sont fermés.