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03/09/2010

Souche, racines et jambes

Il est fréquent d'entendre dans le débat public parler de français de souche ou encore de racines. Cette analogie répétée entre l'homme et l'arbre intrigue. Car si l'on doit être comparés à des souches, voilà comment nous risquons de terminer. De là à penser, comme De Gaulle, que les français de souche sont des veaux...

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Et le sort n'est pas plus enviable si l'on doit vivre avec ses racines. Avancer devient tout de suite plus pénible.

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Décidément, les notions de souche et de racines paraissent assez inhumaines. Lorsque l'on est un humain on marche, on court, on voyage, on parcourt les territoires. Voilà, par exemple, ce qu'écrivait le Rabbin espagnol Benjamin de Tudèle en 1173 : "L'Occitanie est un lieu de commerce où viennent des chrétiens et sarrasins, ou affluent les arabes, les marchands lombards, les visiteurs de la grande Rome, de toutes les parties de l'Egypte, de la terre d'Israël, de la Grèce, de la Gaule, de l'Espagne, de l'Angleterre, de Gênes et de pise et l'on en parle toutes les langues". Même au plan culturel, la notion de souche et de racines n'a donc pas beaucoup de sens. Un peuple c'est avant tout une culture et la nature de toute culture est dans l'évolution sous influence. Dieu merci car sinon l'innovation peinerait à apparaître. Mais si un peuple c'est une culture, un homme, une femme, c'est avant tout des jambes. Avouez que ce serait dommage de ne pas s'en servir et qu'il est curieux, pour ne pas dire pathologique, que certains s'obstinent à l'oublier.

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