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02/07/2010

ZUT !

On connaît les TAZ (Temporary Autonomy Zone : zones temporaires autonomes) popularisées à la fin des années 90 par Hakim Bey. Les TAZ sont des espaces de liberté qui apparaissent et disparaissent, selon la formule de leur inventeur, dès qu'elles sont répertoriées par les Arpenteurs de l'Etat. Les TAZ peuvent exister sur un territoire, dans l'espace, dans le temps ou dans l'imaginaire. Il ne peut s'agir des apéros géants, les participants étant trop consommateurs et trop peu acteurs, et autres formules de rassemblements provisoires festifs mais paradoxalement passifs. Il s'agit  plutôt d'espaces de résistance à tout ce qui est normé, encadré, labellisé, répertorié, géré, identifié, intégré ou digéré. Les TAZ ont inspiré les ZUT : zones d'utopie temporaire.

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ZigZag - Utopie
Les ZUT ont été créés par des artistes qui refusent les espaces publics concédés, subventionnés et balisés. Ils revendiquent la liberté de création en des lieux improbables, fugaces, temporaires. Loin de la muséification permanente. La vie, ce n'est pas le Panthéon. En ces temps de normalisation des activités professionnelles, de centralisation galopante, de small is not beautiful, de contraintes de tous ordres, il est peut être temps de s'approprier les ZUT dans son cadre quotidien et de pratiquer la tactique de Lawrence d'Arabie pour vaincre un ennemi plus nombreux et mieux armé : l'action soudaine, imprévue, innatendue, disparue aussitôt qu'apparue, ressurgissant où on ne l'attend pas sous des formes inconnues. La ZUT individuelle est finalement un outil de résistance, donc un outil de combat, lorsqu'elle est collective elle devient subversive. Mais dieu que c'est bon ! que cent mille ZUT fleurissent !

 

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