Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

16/12/2009

1 million d'assistés en moins

Voilà qui devrait réjouir les contempteurs de nos systèmes sociaux : Pole Emploi annonce qu’en 2010 plus d’1 million de personnes cesseront d’être indemnisées par le régime d’assurance-chômage et que seulement 17 % d’entre elles bénéficieront de l’allocation de solidarité spécifique. A méditer par ceux qui considèrent que la France est un pays dans lequel tout un chacun peut ne pas travailler et vivre grassement d’aides sociales. Ou encore que moins on a d’argent plus on est soigné gratuitement. A ceux là on proposerait volontiers, en se moquant d’être taxé de démagogie, de passer six mois aux minimas sociaux pour gouter aux charmes de l’assistance. Pour ceux qui seraient assez loin des réalités pour imaginer que l’accès à l’emploi ne relève que de la motivation personnelle et que la fin des indemnités augmentera le retour à l’emploi, je livre cette réflexion d’Alain Garrigues qui connut quelques périodes difficiles : « Crois moi, quand t’as pas un rond pour bouffer et que c’est ton unique préoccupation tu es impliqué du matin au soir et de manière exclusive ». Pas le temps donc de chercher du boulot.

catalogue raisonne Maturana 003.jpg
Alain Garrigues - Maturana - Oublieux du quotidien - 2006

Ce million de personnes dont les ressources vont diminuer de manière drastique va-t-il déclencher une explosion sociale ? non nous répond Pareto. Tant que moins de 20 % des actifs sont en situation difficile, le point de vue des 80 % sera toujours prédominant et justifiera que l’on s’en tienne à sortir la boîte à rustines. C'est-à-dire pas avant d’avoir 5 millions de chômeurs.

Parmi les rustines, justement, le nouveau Fonds Paritaire de Sécurisation des Parcours Professionnels. Prenons les paris qu’il sera mobilisé pour financer la formation des demandeurs d’emploi qui basculeront en fin de droit. Et c’est ainsi que la réforme de la formation professionnelle se transforme en roue de secours d’un système social qui a bien du mal à ne pas traiter que l’urgence.

Les commentaires sont fermés.