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19/08/2009

Vive l'école moderne !

Il y a tout juste 100 ans, Francisco Ferrer était fusillé, debout et non à genoux comme le voulait l’usage, pour avoir participé à l’insurrection de Barcelone. Ses derniers mots furent : « Vive l’école moderne ».

Inspiré des idées d’Elisée Reclus et de Paul Robin, son projet pédagogique visait à introduire des méthodes actives d’enseignement basées sur la découverte et le lien étroit entre l’enseignement et les activités extérieures. Des écoles furent ouvertes en Espagne, aux Etats-Unis, ou encore en Suisse, à Lausanne où l’école Ferrer affichait le projet suivant : « L’instituteur de l’Ecole Ferrer a pour principe de constamment faire appel à la bonne volonté, à l’énergie, à l’attention, à la recherche, à l’observation même de l’enfant. Nous ne donnons pas de résultats tout faits. Nous ne présentons jamais une science parfaite, mise au point par les devanciers et devant être ingurgitée telle quelle. Nous faisons si possible tout trouver ». C’est qu’il s’agit de ne pas habituer à toujours croire et ne jamais rien savoir, comme le disait Rousseau, et ne pas faire de l’école le lieu d’un seul apprentissage, celui de la docilité.

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Man Ray - Juliet et Margaret

Rappelons que Man Ray fut élève de l’école moderne de New-York, le Ferrer Social Center. Faut-il faire un lien avec la liberté d’esprit, le jeu, l’envie d’expérimentation et de découverte qui anime toute son œuvre ? En tout cas, le centenaire est l’occasion de constater que le programme de Ferrer reste à mettre en œuvre : « un enseignement concret, pratique, vivant ; la coéducation des sexes ; pas de devoirs à la maison ; ni religion, ni politique dans les leçons, ni morale en préceptes ; ni punitions, ni récompenses ; appel constant à l’énergie propre de l’enfant ; consultation des parents ; collaboration des gens de métier ». Etudiants, lisez Ferrer pendant vos cours magistraux.

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