30/05/2009
Un peu de lecture pour le week-end
Week-end de Pentecôte. Travail ou pas ? les jardins de Chaumont sont une belle destination. Fêter l'anniversaire d'un ami un beau prétexte, mais en faut-il, pour prolonger le week-end. Pour ceux qui passent par ce blog, un peu de lecture : une analyse du projet de loi sur la formation professionnelle publiée dans la Semaine Juridique Social. SemaineJuridiqueSocial.pdf
On peut adopter la position de la Liseuse.
« Les cavales qui m'emportent, m'ont entraîné Aussi loin que mon cœur en formait le désir, Quand, en me conduisant, elles m'ont dirigé Sur la voie renommée de la Divinité, Qui, de par les cités, porte l'homme qui sait. J'en ai suivi le cours; sur elles m'ont porté, Attelés à mon char, les sagaces coursiers. Des jeunes filles nous indiquaient le chemin. L'essieu brûlant des roues grinçait dans les moyeux, Jetant des cris de flûte. (Car, de chaque côté, Les deux cercles des roues rapidement tournaient), Cependant que déjà les filles du Soleil, Qui avaient délaissé les palais de la Nuit, Couraient vers la lumière en me faisant cortège, Écartant de la main les voiles qui masquaient L'éclat de leur visage. Là se dresse la porte Donnant sur les chemins de la Nuit et du Jour. Un linteau et un seuil de pierre la limitent.
Quant à la porte même, élevée vers le ciel, C'est une porte pleine, aux battants magnifiques, Et Diké aux nombreux châtiments en détient Les clefs, dans les deux sens contrôlant le passage Pour la séduire et la gagner, les jeunes filles Usèrent à son endroit de caressants propos, Afin d'habilement la persuader d'ôter, Rien qu'un petit instant, le verrou de la porte. La porte bascula, ouvrant un large espace Entre les deux battants, en faisant pivoter
Les gonds de bronze ciselé sur leurs paumelles Retenus par des clous et d'épaisses chevilles. C'est alors que, par là, tout droit, les jeunes filles Poussèrent à s'engouffrer le char et les cavales Sur la route déjà tracée par des ornières. La déesse avec bienveillance me reçut. Elle prit ma main droite en sa main et me dit :
Jeune homme, toi qui viens ici, accompagné De cochers immortels, portés par des cavales, Salut! Car ce n'est point une Moire ennemie, Qui t'a poussé sur cette voie (hors des sentiers Qu'on voit communément les hommes emprunter), Mais Thémis et Diké. Apprends donc toutes choses, Et aussi bien le cœur exempt de tremblement Propre à la vérité bellement circulaire, Que les opinions des mortels, dans lesquelles Il n'est rien qui soit vrai ni digne de crédit; Mais cependant aussi j'aurai soin de t'apprendre Comment il conviendrait que soient, quant à leur être, En toute vraisemblance, lesdites opinions, Qui toutes vont passant toujours. »
00:53 Publié dans ACTUALITE DE LA FORMATION | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : pentecôte, week-end, formation, travail, daphnée, apollon, parménide, lecture
Commentaires
Merci d'avoir choisi Le Bernin pour votre message qui fait le lien avec la chronique du jour.
Écrit par : jpw | 07/04/2010
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