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11/02/2009

Le chômage partiel au secours du DIF

Le DIF serait utilisé par 15 % environ des salariés, 5 ans après sa création. Démarrage lent, qui lui est d'ailleurs reproché, du à trois raisons principales :

1) Le dispositif laisse de la liberté, il n'est pas fourni avec un mode d'emploi, et l'appropriation suppose de la créativité dans l'utilisation que l'on peut en faire ;

2) La contrainte n'est pas excessive : en l'absence de droit du salarié à imposer son choix et d'obligation de provisionner, beaucoup d'entreprises jouent la montre voire l'indifférence ;

3) Le partage du pouvoir pose problème dans l'entreprise : négocier avec le salarié les objectifs de professionnalisation et le choix des formations correspondantes n'est pas, c'est le moins que l'on puisse dire, la culture manageriale dominante. Pas besoin d'expliquer aux dirigeants et managers la différence entre concertation et négociation...

Mais vive la crise ! grâce au chômage partiel le DIF pourrait connaître un succès innatendu.

Hallucinationpartielle.jpg
Salvador Dali - Hallucination partielle

Les salariés placés au chômage partiel, qui perçoivent 60 % de leur salaire brut, pourraient ainsi suivre des formations dans le cadre du DIF. En effet, s'il est interdit de travailler pendant le chômage partiel, il n'est pas interdit de se former en dehors du temps de travail dans le cadre du DIF, le temps n'étant pas du temps de travail mais du temps de formation. Dès lors le salarié pourra bénéficier de l'allocation de formation, soit 50 % de son salaire net. Au total, le salarié percevra donc plus que s'il travaillait. Hallucinant ? non, banal car tel est également le cas si le salarié se forme pendant ses congés payés ou pendant un autre congé indemnisé, voire une préretraite. Dommage qu'il ait fallu attendre les situations d'urgence pour penser à être créatif avec le DIF. Une autre idée ?

Commentaires

Le DIF sur des jours de chômage partiel : OK. L'idée est bonne, mais la difficulté réside dans l'intérêt commun de la formation, entre salarié et employeur. Il faut tout de même maîtriser le dispositif (offre DIF, trouver une planification adéquate sur des jours de chômage partiel...)

Financièrement, dans la métallurgie, L’allocation DIF (50% du taux horaire net) ne sera versée au salarié que dans la limite de ce qu’il aurait du touché pendant la période donnée.

Une personne au SMIC, qui voit son salaire maintenu à 100% sur un chômage partiel (minimum légal de maintien de salaire), n'aura pas le droit de toucher l'allocation DIF (sauf si majoration heures de nuit par exemple).
L'avantage financier ne rentre donc pas compte dans l'initiative du salarié au SMIC, dans le fait de vouloir suivre une formation. Va-t-il faire l'effort??
Pour ceux, dont le salaire est maintenu à 60%, l'allocation DIF servira d'ajustement, mais ne pourra en aucun cas rémunérer plus que prévu le salarié. (majorations normalement acquises comprises également)

Le DIF est hors temps de travail. Si le salarié n'a plus de compteur (CP...), l'employeur sera-t-il prêt à le mettre exprès en chômage partiel qui puisse suivre une formation dans le cadre DIF...?

A+
Rémi

Écrit par : Rémi | 12/02/2009

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