03/01/2014
Douceur
Le soleil d'hiver vient flatter les plantes grasses qui narguent les improbables gelées, le vent plein d'élégance choisit de se retirer pour laisser la douceur s'installer. Les pierres réfractent la chaleur presque printanière qui envahit tout. Alors on se laisse aller.
Comme le moindre plan révèle en dix secondes un film d'Hitchcock, où que vous regardiez vous savez que vous êtes en Sicile.
Le temps devient si léger que l'on ne s'étonne pas que tout à coup, à l'heure de la sieste, tout le monde disparaisse et que le décor seul occupe l'espace.
Comme en Espagne, comme dans le Sud, il faut attendre l'heure du paseo, de la passeggiata, pour voir reparaître, aussi lentement que le soleil décroît, quelques silhouettes peu mobiles.
Comme souvent dans le Sud, et pas que, les hommes d'un côté, les femmes de l'autre, tous les hommes et toutes les femmes, et quelques intersections.
Car malgré tout, la chaleur, la douceur, ne sont pas sans effet sur les corps et l'on est guère surpris de découvrir de sensuelles cariatides qui rythment les balcons et portes cochères. N'oublions pas qu'Eros est le principe qui rend manifeste la multiplicité incluse dans l'unité. Quoi de plus naturel dans l'île tripode.
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