12/08/2013
A l'écart
Lorsque l'on aime la pédagogie du détour, les chemins de traverse, la sérenpidité, la perte de repères, la découverte et l'inconnu, impossible de ne pas se rappeler, ce que les lumières de la ville s'acharnent à faire oublier, qu'Osaka est un port. Et qu'il fait toujours bon rôder dans les docks et les quartiers portuaires. Il faut tout d'abord éviter le trois mats de pacotille qui virevolte tel un zodiac au milieu des grues.
Et puis il faut marcher, traverser des no man's lands, longer des entrepôts, passer sous des Express ways, sans jamais perdre la mer de vue.
Entre les friches, des immeubles, quelques commerces, du linge au fenêtre, l'environnement a ses familiers qui vivent là et y sont chez eux.
Avec leurs habitudes, leurs rendez-vous, leurs copains et toute une vie à proximité du port. Ceux-là sont-ils partis un jour ?
Quels marins et quelles mers ont vu ces bateaux ? dans les ateliers, on profite du bruit des machines pour se raconter des histoires de mer que nous ne connaîtrons jamais.
Ici comme ailleurs, antennes de télévision et paraboles tentent de ramener par les ondes un surplus de vie en ces lieux immobiles.
Quelques immeubles récents sont venus modifier la géométrie du quartier. Mais celui-ci n'a pas eu raison de la boutique du rez-de-chaussée, qui résiste encore et toujours et semble trouver sans importance qu'on lui ait greffé un tube de verre et d'acier au dessus de ses oreilles.
Dans ces espaces vides, les architectes trouvent leur bonheur et peuvent s'autoriser ce qu'on leur refuserait ailleurs.
Les canaux finissent par vous ramener au coeur de la ville. Mais après tout, qui nous dit que ce n'est pas simplement le centre et que le coeur on vient de le laisser derrière nous, là-bas dans les quartiers du port. Oh, Osaka !
16:56 Publié dans EN PHOTOS, FRAGMENTS, PEDAGOGIES | Lien permanent | Commentaires (0)
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