20/01/2012
Comme une occasion manquée
La dernière étape de la réforme des OPCA est en route : les conventions d'objectifs et de moyens sont en cours de négociation entre la DGEPF et les OPCA. Tous ceux qui ont défilé dans les locaux du Ministère du Travail peuvent en témoigner, l'obsession principale, pour ne pas dire unique, de la DGEFP c'est la réduction des frais de fonctionnement. Dans un très pavlovien réflexe de régulation financière qui gangrène l'intégralité de l'administration, la DGEFP ne s'intéresse qu'aux coûts de production et délaisse toute approche politique en terme de services rendus ou de valeur ajoutée dégagée par l'OPCA. Nous ne saurons donc toujours pas, à l'issue de la conclusion de l'ensemble des COM, ce qu'est un OPCA performant et quelles sont les politiques des OPCA. C'était pourtant un objectif de la loi de 2009, c'est raté.
La chronique réalisée avec Jean-Marie Luttringer pour l'AEF, revient sur les objectifs des COM, montre comment l'administration se moque de l'avis du Conseil d'Etat et démontre que la seule logique qui vaille en matière d'OPCA est une logique fiscale et financière sans aucune considération de la finalité ou des objectifs poursuivis. Le moment était pourtant idéal pour produire un véritable travail tripartite sur la politique des OPCA, la nature de leurs projets et leurs innovations qui méritent sans doute d'essaimer. Mais peut être est-ce un mal pour un bien. Puisque l'administration est incapable de dire ce qu'est un bon OPCA (un OPCA mort ?), à eux de se prendre en main et de répondre à cette exigence.
00:05 Publié dans ACTUALITE DE LA FORMATION, DROIT DE LA FORMATION | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.