18/09/2011
Olé !
Ce week-end sportif a vu l'Espagne triompher par deux fois de la France. En Coupe Davis, l'équipe de France a explosé sous le soleil de Cordoue, et au championnat d'Europe de Basket, la France made in NBA a été percutée par le talent individuel et collectif de diaboliques espagnols (pléonasme). Chacun a donc pu découvrir en quoi consistait les trois C espagnols : avoir simultanément de la Cabeza, des Cojones et du Corazon.
Ces trois C ibériques nous renvoient à ceux du Sénateur Carle qui conclut son rapport sur la formation professionnelle en 2007 par trois C pour Corporatisme, Complexité et Cloisonnement. On aurait aimé qu'à ce diagnostic excessivement négatif succède une dynamique plus positive. Les partenaires sociaux, se pliant au souhait de l'Etat de plus de mutualisation, plus de régulation et d'une négociation rapide, ont tendu la perche avec l'ANI du 7 janvier 2009. Raté. La ligne de conduite de la DGEFP pour piloter la réforme se résume en effet à Centralisme, Contrainte et Contrôle là où l'on aurait souhaité Confiance, Coopération et Créativité.
Lucien Clergue - Nimeno II aux banderilles
Il faudra donc aller au combat. Dès l'obtention de l'agrément pour certains OPCA et lors de la négociation des Conventions d'Objectifs et de Moyens pour presque tous. Combat sur quoi ? sur la préservation de l'autonomie des partenaires sociaux, sur la capacité des OPCA à rendre de véritables services, sur la défense de leur nature qui n'est pas d'être un agent du fisc, sur la défense de la démocratie sociale, sur la capacité de négocier sans subir les diktats de l'administration et sur la possibilité d'être novateurs et créatifs au contact de ceux à qui ils rendent service, plutôt que d'être administrés par le haut dans ces fameuses politiques administrativos-financières qui garantissent l'échec des politiques publiques depuis des années.
Pour mener un tel combat la Cabeza, les Cojones et le Corazon ne seront pas de trop. Après, à chacun de savoir s'il souhaite vivre comme Nimeno II, en allant jusqu'au bout de tous les combats, ou s'il préfère se coucher en réfléchissant à toutes les bonnes raisons qui lui serviront d'excuses avant de s'endormir. Bonne semaine à tous.
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