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25/07/2017

Il y a temps à apprendre

Ils sont nombreux à considérer que la formation sur le temps de travail est un acquis social qu'il convient de préserver. Qu'il faudrait inclure dans le droit à la déconnexion celui de ne pas se former en dehors du temps de travail. Bien souvent, les mêmes opposent les formations qui ne relèveraient que de l'intérêt de l'entreprise et celles qui ressortent de l'intérêt du salarié. C'est oublier un peu rapidement que, dans tous les cas, la compétence n'appartient qu'au salarié de même que la volonté de s'en servir. Et de manière plus fondamentale, pour ceux qui confondent subordination et soumission, que la compétence est sans doute le poids qui équilibre le mieux la balance de la relation entre l'employeur et le salarié. Ce qui revient à dire qu'en limitant les possibilités de formation au temps de travail, on aboutit au résultat exactement inverse à celui annoncé haut et fort. 

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Apprentissage balnéaire de l'expression corporelle

De la même manière que la définition légale de la formation professionnelle a fait des ravages dans les pratiques de formation, cadenassées dans un format scolaire archaïque, la religion de la formation sur le temps de travail remet la décision de formation dans les mains de l'entreprise et conforte chacun dans l'idée que la formation devrait être octroyée, alors que tout apprentissage est une conquête. Si la formation est la voie vers l'autonomie, la maîtrise du temps est celle de l'émancipation et pas uniquement pendant le travail.